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Grand témoignage

Burundi : Sans contrôle des médias publics, putsch quasi impossible!

 

La seule façon d’y rester légalement est de modifier, contre la volonté populaire, la constitution du pays, notamment son article 96 de la constitution de 2005 

Pierre Nkurunziza, né le 18 décembre 1963, est Président du Burundi depuis le 26 août 2005 pour un premier mandat. Il est réélu en juin 2010 pour un deuxième et dernier mandat, selon la Constitution du mandat. Comme la plupart des Présidents africains, il veut s’accrocher au pouvoir. La seule façon d’y rester légalement est de modifier, contre la volonté populaire, la constitution du pays, notamment son article 96 de la constitution de 2005 qui stipule que le Président de la République est élu au suffrage universel pour une durée de 5 ans, renouvelable une fois.

Mécontente, la population essaie de manifester depuis la fin du mois d’avril 2015, comme d’ailleurs dans tous les pays d’Afrique subsaharienne où les Présidents s’adonnent à cœur à cet exercice ignoble. Citons la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Bénin, le Burkina Faso, le Rwanda, l’Ouganda, etc. Les formes diffèrent, mais la finalité reste identique : se maintenir au pouvoir même en l’absence d’un bilan politique, économique et social, et même culturel.

Il a fallu deux jours aux militaires loyalistes pour reprendre le contrôle total de Bujumbura, la Capitale du Burundi; et ainsi voir le retour du Président Pierre Nkurunziza

Quant à Pierre Nkurunziza, son scénario ressemble de peu au style du Feu Maréchal Mobutu Sese Seko, de 1965 à 1990. En effet, alors qu’il est en déplacement pour une réunion de travail en Tanzanie, un pseudo coup d’État organisé par le général Godefroid Niyombare éclate aux grandes liesses de la population du Burundi. Il a fallu deux jours aux militaires loyalistes pour reprendre le contrôle total de Bujumbura, la Capitale du Burundi; et ainsi voir le retour du Président Pierre Nkurunziza. Dans la foulée, les militaires putschistes sont arrêtés ou ils se rendent volontairement.

Analyse des faits

Les coups d’État sont une pratique courante dans les pays des Grands Lacs (République Démocratique du Congo, Ouganda, Burundi, et Rwanda). Le schéma est aussi vieux qu’il ne le paraît. Un coup d’État est proclamé par des militaires faiblement armés et incapables de faire face à l’armée loyaliste. Puis, les militaires putschistes sont arrêtés, condamnés ou tués, selon le cas.

Autres faits qui font penser à un simulacre de coup d’État : C’est le fait que le coup d’État soit annoncé sur une radio privée. Un coup d’État bien planifié ne peut laisser à l’abri les médias de l’État pour se rabattre sur une radio privée. Cela prouve à suffisance que les points stratégiques de Bujumbura la capitale, échappaient totalement au contrôle des putschistes, comme preuve de l’amateurisme des militaires putschistes. Ainsi, le coup d’État était d’avance voué à l’échec.  

Il faut que les politiciens africains apprennent à s’élever comme « Hommes d’État » et rechercher plutôt l’intérêt supérieur de leurs nations au lieu de s’accrocher au pouvoir même en l’absence des bilans élogieux

L’objectif ultime de tous ces stratagèmes est de semer la peur dans la population générale qui a tenté de manifester son ras-le-bol contre un régime sanguinaire et incapable de trouver des solutions aux problèmes de son peuple. La peur intériorisée permet ainsi à Pierre Nkurunziza et sa clique de changer la Constitution sans que la population puisse froncer. Une fois la constitution modifiée, il pourra ainsi se maintenir au pouvoir. Sans surprise, les Constitutions africaines sont sujettes à des interprétations diverses. Par exemple, les partisans de Pierre Nkurunziza estiment que son premier mandat, celui de 2005, ne devrait pas être pris en compte; ce qui justifierait qu’il soit légitime pour Nkurunziza et sa clique de briguer un troisième mandat.  Cet argument ne résiste pas à l’analyse. Si tel est le cas, pourquoi alors Nkurunziza chercherait-il à modifier l’article 96 de la Constitution pour demeurer au pouvoir? À toutes ces questions, Nkurunziza et sa clique restent silencieux. Il faut que les politiciens africains apprennent à s’élever comme « Hommes d’État » et rechercher plutôt l’intérêt supérieur de leurs nations au lieu de s’accrocher au pouvoir même en l’absence des bilans élogieux. 


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