Le bras de fer entre les militaires installés à Niamey et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) continue. Les putschistes restent intransig...
Les articles à développer à travers ce titre répondront diversement aux cinq principales questions suivantes :
Il est clairement établi que les jeunes constituent la majorité des employés à travers le monde.
Hôtel Sutton Place
Vancouver (Colombie Britannique)
28 mars 2014
Tout d’abord, c’est vraiment merveilleux d’être de retour en Colombie-Britannique. C’est un endroit que j’ai visité souvent depuis que je suis ministre, et cela se poursuivra non seulement parce que c’est une province où il fait beau et chaud — il a neigé encore ce matin à Ottawa — et que c’est une province en pleine croissance où tant de choses surviennent — vous en avez beaucoup entendu parler ce matin — mais également parce que toutes les personnes ici présentes, et d’autres absentes, sont des partenaires absolument cruciaux pour nous dans le cadre de nos efforts en vue de renouveler, de restructurer et de relancer le système d’immigration du Canada pour une nouvelle ère, afin qu’il soit le plus pertinent et efficace possible.
Je vous remercie donc grandement, Bob, Kelly et toute votre équipe, d’avoir organisé cet événement axé sur la prise en compte des écarts. Il y a des écarts. Nous en discutions à la Chambre des communes pas plus tard qu’hier. Nous ne voyons pas cette pénurie de main-d’œuvre générale au Canada, et il s’agit en fait d’un thème connu partout au monde — je crois que Dimitrius serait d’accord —, mais il existe des lacunes marquées et frappantes dans certaines régions et certains secteurs où il n’y a pas suffisamment de gens possédant les bonnes compétences pour faire le travail. Et c’est là que notre gouvernement entre en jeu — il tente, bien sûr, de créer des emplois, de s’assurer de mettre en place les conditions pour ce faire, d’assurer une croissance que seule la création d’emplois peut entraîner et de maintenir les occasions que cela peut nous apporter. Cependant, pour nous assurer d’y arriver, nous devons être pleinement conscients du fait que la main-d’œuvre dont nous aurons besoin en 2020, en 2030 et ultérieurement sera très différente, tout comme l’économie qui s’est déjà grandement transformée, et continuera de changer d’une manière que nous ne pouvons prévoir parfaitement.
C’est donc merveilleux d’être ici avec tant de gens qui sont des partenaires centraux pour la présente discussion. Ian McKay, je ne sais pas s’il est ici, a tenu récemment une table ronde avec nous et des représentants d’un des secteurs les plus importants de Vancouver, de la Colombie-Britannique et du pays pour parler de leurs besoins. Évidemment, la Chambre de commerce de la Colombie-Britannique — je suis content de vous voir ici, John, et d’entendre parler de l’envergure du défi partout au pays. Des employeurs comme Seaspan. Dans le cadre de mon emploi précédent, j’étais le secrétaire parlementaire de Peter MacKay, alors qu’il était le ministre de la Défense nationale; quelle histoire intéressante d’un océan à l’autre, car les chaînes d’approvisionnement s’entrecroisent partout au pays pour notre industrie de la construction navale, sans parler des industries technologiques, de l’association de camionnage et d’autres entités importantes, de même que la Fédération des travailleurs de la Colombie-Britannique et le Natural Gas Workforce Committee; ce que je veux dire, c’est que vous vous êtes organisés dans cette province pour prévoir la situation économique dans une décennie ou deux à une échelle que je n’avais jamais vue auparavant.
Je crois que toutes les provinces tentent de le faire. Dans la région du Canada atlantique, où l'immigration est un phénomène nouveau ou n’est pas courante depuis 100 ans, voire 150 ans dans certains cas, on élabore des stratégies d’immigration et on effectue des prévisions démographiques de la population de façon très détaillée, mais vous faites un travail général extrêmement important.
En ce qui concerne les services d’établissement, Queenie Choo de S.U.C.C.E.S.S. et Eyob Naizghi de Mosaic, vous êtes, partout au pays, nos partenaires de mise en œuvre les plus novateurs. Et nous reconnaissons certainement l’importance de ce partenariat, et j’ai le plaisir de venir vous présenter certaines des conclusions que nous avons tirées à la suite du dialogue tenu récemment avec vous, qui a eu lieu pas plus tard qu’il y a une semaine et demie dans le cadre d’une réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux à Ottawa, où Shirley Bond était à l’avant-plan, abordant l’ensemble des travaux stratégiques effectués. Mais ces travaux se poursuivront, et j’ai hâte d’entendre vos questions et commentaires au fil de l’après-midi.
J’aimerais prendre une minute pour parler de quelqu’un qui n’est pas ici avec nous aujourd’hui; il y a à peine un mois, j’étais dans cet hôtel, et je crois dans cette salle, et je m’adressais au Canadian Club of Vancouver au sujet des réformes que nous instaurons pour renforcer la valeur de la citoyenneté canadienne. L’optométriste Roshan Thomas, sûrement une amie de bon nombre d’entre vous, était présente; elle a fondé l’académie Sparks à Kaboul, je crois avant que j’arrive en tant qu’ambassadeur il y a une décennie, pour aider les enfants réfugiés. L’académie accueille maintenant 600 élèves, filles et garçons.
À cette occasion, elle m’a remis un livre — cela montre à quel point Roshan Thomas, une grande Canadienne, était une personne organisée et merveilleuse — qui contenait des photos de la visite que j’avais effectuée en tant qu’ambassadeur à son école, qui venait d’ouvrir ses portes, lisant des histoires à des enfants âgés de trois ans, bien avant que j’aie les miens.
La semaine dernière, comme vous le savez tous, Roshan a été brutalement assassinée par des talibans à l’hôtel Serena. Et j’aimerais dire devant vous tous, et par l’entremise de chacun d’entre vous, à tous ses amis et à toute sa famille, à quel point nous sommes affligés par son décès et à quel point nous regrettons tous que de telles tragédies insensées continuent de survenir, même après tout ce qu’elle a réalisé et tout ce qu’ont accompli des dizaines de milliers de Canadiens, des centaines de milliers de membres de la communauté internationale et des millions d’Afghans au cours de la dernière décennie.
Cela nous rappelle toutefois que, même si nous sommes enthousiastes et optimistes à l’égard de l’immigration et de la main-d’œuvre dans l’avenir, il y a des enjeux à l’échelle mondiale que nous ne pouvons pas prévoir. Selon moi, en ce qui concerne le sort de Roshan Thomas et de cet hôtel qui a été le théâtre d’attaques semblables cinq fois au cours des sept dernières années, les groupes perpétrant les attaques ne viennent pas d’Afghanistan. Ils viennent du pays voisin, le Pakistan. Le Canada doit mener les discussions portant sur les raisons pour lesquelles nous ne nous sommes pas réunis pour nous attaquer à la source du problème, son gouvernement, son armée et son service de renseignements, qui aident, appuient, entraînent et financent ces groupes.
Aujourd’hui ou hier, je ne suis pas certain des changements d’heure, une résolution sur le Sri Lanka a été adoptée par le Conseil des droits de l’homme à Genève. Cette résolution, qui demande maintenant une enquête indépendante des torts commis au cours de nombreuses années, n’aurait pas vu le jour sans le leadership du Canada l’an dernier, qui a décidé de ne pas prendre part au Sommet du Commonwealth à Colombo, au Sri Lanka, car le gouvernement de ce pays n’avait pas assumé sa responsabilité d’assurer la réconciliation avec une minorité importante.
Et évidemment il y a l’Ukraine où, malheureusement, en 2014, nous devons reconnaître qu’un pays européen, ancien membre du G-8, a envahi un pays voisin, a commis un acte d’agression éhonté et s’est montré déterminé à annexer une partie du pays voisin. Nous ne le reconnaissons pas, mais c’est ce qu’il a fait. C’est une situation extrêmement déstabilisante. Ce n’est pas un comportement qui entraînera le genre de stabilité dont le système mondial a besoin pour poursuivre sa progression. Et, encore une fois, le leadership du Canada est essentiel pour toutes sortes de raisons, que vous et moi connaissons.
La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de me rendre à Hong Kong et à Shanghai pour la première fois de ma vie, des villes qui entretiennent des liens étroits avec la Colombie-Britannique et, en fait, avec tout le Canada. Nous entretenons une relation avec la Chine depuis longtemps. Nous commençons tout juste à comprendre qu’il y avait probablement des bateaux chinois dans le détroit de Juan de Fuca plusieurs siècles avant que James Cook et d’autres Européens y parviennent. Par ailleurs, nous avons un héritage commun : la liberté et la démocratie à Hong Kong, 300 000 citoyens canadiens qui considèrent cette ville fière comme la leur, une économie de marché en Chine qui prospère et qui a beaucoup progressé depuis 1979. J’ai visité le cimetière de Sai Wan, où des Canadiens ont été enterrés.
Cependant, je m’y suis rendu pour une seule raison : la Chine, avec ses gens de talent, sa taille et sa population ouverte, est de loin notre plus grand marché pour l’ensemble de nos programmes. Notre présence en Chine, en Inde, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine, partout au monde, est donc essentielle pour promouvoir les occasions au Canada — dans ce cas, pour les gens d’affaires, les étudiants, les immigrants et les voyageurs chinois.
Permettez-moi de vous donner une idée de l’ampleur de la situation. L’International Migration Policy Institute connaît la réalité à l’échelle mondiale beaucoup plus que moi, mais, à l’heure actuelle, 1,5 million de Canadiens sont d’ascendance chinoise. Au cours des 15 dernières années, la Chine a été une des sources principales d’immigrants devenant résidents permanents au Canada. L’an dernier, elle était la source principale d’étudiants — 29 000 en un an. En ce qui concerne les résidents permanents, il y en a eu 34 000. Il y a beaucoup de parents et de grands-parents, mais il s’agit de l’un des pays sources principaux pour l’ensemble de nos programmes d’immigration économique également. Au total, il y a eu 270 000 visas, dont bon nombre — un nombre sans précédent, avoisinant maintenant les 50 % — consistaient en des visas pour entrées multiples de 10 ans, ce qui signifie que le nombre de 270 000 n’est pas représentatif du nombre réel de visiteurs au Canada, qui est beaucoup plus élevé.
Notre message, c’est que les portes du Canada sont ouvertes à l’immigration économique et au regroupement familial sans précédent. Nous avons créé et maintenons de multiples voies pour les investisseurs, même si nous sommes sur le point de lancer plus tard cette année un nouveau projet pilote relatif au capital de risque pour les investisseurs immigrants. Et nous le faisons parce que nous savons que les gens d’affaires, les étudiants et les investisseurs chinois sont attirés par notre pays pour de très bonnes raisons : ils voient un programme de recherche et d’innovation dont ils veulent faire partie; ils voient un écosystème de démarrage d’entreprise — et je ne dis pas cela au profit de la personne intéressée dans l’assistance — allant bien au-delà de ce milieu dynamique présent partout au pays; ils voient que nous essayons réellement d’exploiter les ressources de façon responsable partout au Canada à une échelle inégalée, en ce qui a trait soit à la responsabilité, soit à l’exploitation des ressources ailleurs dans le monde; et ils voient que, dans un pays comme la Chine qui valorise la stabilité et qui tente de croître dans la paix et d’entretenir des relations harmonieuses avec ses voisins, nous avons atteint un niveau de stabilité dans nos marchés et notre secteur financier que peu de pays peuvent égaler, ce qui est intrinsèquement attrayant. C’est sans mentionner notre excellence en santé et en éducation.
Ainsi, en passant quelques jours à faire la promotion en Chine de l’immigration au Canada, on perçoit l’ampleur et l’intensité des liens uniquement entre la Colombie-Britannique et Hong Kong et la Chine continentale, qui engendrent des échanges dans les deux directions — immigration, visites, affaires et tourisme.
J’ai pris part, je crois, à la première présentation vinicole de la Colombie-Britannique à Hong Kong à l’hôtel Four Seasons, avec le chef de Vancouver Trevor Bird et un public imposant d’acheteurs intéressés de Hong Kong.
J’ai pris part à la cérémonie pour le Collège Douglas, concluant un PE avec l’hôpital pour femmes Redleaf de Shanghai dans le cadre duquel nos infirmières pourront s’y rendre pour faire des stages qu’elles ne peuvent pas toujours entreprendre ici, au niveau et à la fréquence qu’elles souhaitent; par ailleurs, des infirmières chinoises pourront venir ici pour parfaire leurs études.
Il s’agit d’une porte d’entrée vers la région de l’Asie-Pacifique, d’une ampleur que nous n’avons jamais vue auparavant, et nous, à Citoyenneté et Immigration, au gouvernement du Canada et nous tous autant que nous sommes, devons servir ce nouveau groupe de façon différente et plus rapide.
Mon voyage en Chine m’a rendu encore plus confiant à l’égard du potentiel de notre pays d’attirer des personnes talentueuses de partout au monde pour favoriser notre prospérité économique et culturelle future. Les nouveaux arrivants, comme vous le savez, sont essentiels à notre histoire. De bien des façons, ils représentent l’histoire du Canada et ont été recrutés à toutes les étapes de notre histoire pour répondre aux besoins de l’époque. Avant la Confédération, les couronnes française et britannique ont recruté des immigrants pour défricher les forêts et cultiver les terres. Je lisais un nouveau livre sur l’histoire canadienne et je ne m’étais pas rendu compte que la migration française au Canada avait réellement pris fin aux alentours de 1680 et que 10 millions de personnes, au Québec, ailleurs au Canada et partout en Amérique du Nord, descendent des 10 000 habitants de multiples régions de la France qui sont venus s’établir en Nouvelle-France, comme le territoire s’appelait à l’époque.
Au cours des années 1880, évidemment, dans le cadre de la première ère d’immigration à grande échelle organisée par le gouvernement — la politique nationale de Sir John A. —, de nouvelles vagues de colons ont dû défricher les forêts et survivre à l’hiver dans les prairies inhospitalières, où les terres sont encore relativement gelées au moment où je vous parle. Mon collègue qui siège à mes côtés à la Chambre des communes, Leon Benoit, me racontait des histoires de ses parents et grands-parents au sujet des colons britanniques qui arrivaient dans les prairies avec une tente en toile et qui ne se rendaient pas beaucoup plus loin que le mois d’octobre dans ces circonstances, tandis que des colons ukrainiens savaient comment bâtir des huttes de terre et affronter ce type de conditions météorologiques de façon très efficace. Il s’agissait donc d’un nouveau type d’immigration.
Ensuite, pendant la première moitié du XXe siècle, notre secteur minier était très attrayant, puis pendant la deuxième moitié, la période d’après-guerre, c’était au tour des métiers spécialisés. Au cours des dernières décennies, les secteurs des services ont attiré des personnes de partout à un niveau sans précédent, encore une fois.
Chris Alexander et Stephen Harper, Premier Ministre du Canada
Nous sommes cependant dans une nouvelle ère, et la Colombie-Britannique est à l’avant-plan de cette nouvelle économie et de cette nouvelle histoire d’immigration. C’est la seule économie provinciale qui est entièrement tournée vers l’Asie et qui effectue plus d’échanges avec l’Asie qu’avec les États-Unis. Dans toutes les autres provinces, les États-Unis sont encore le partenaire commercial principal. Vous êtes un bon indicateur de la diversification touchant actuellement l’économie canadienne, ce qui est également un signe de la façon dont nous avons capté l’attention du monde.
Il y a un avantage canadien qui fait également partie de l’histoire de l’immigration et de cette chasse aux gens de talent que nous effectuons. Nous sommes un pays où le taux d’imposition est faible. Cela est important. Ce ne sont pas juste les impôts personnels; il y a également les impôts des sociétés et les familles qui économisent 3 400 $ par rapport à ce qu’elles payaient il y a seulement huit mois.
Avec Hong Kong, nous sommes maintenant le meilleur endroit au monde pour faire des affaires, selon la revue Forbes, je crois. Des institutions fiables, des marchés bien réglementés. Nous avons une stabilité financière. Ce n’est pas rien, mais il ne faut pas tenir pour acquis que nous comptons sur les banques les mieux cotées au monde par le Forum économique mondial, pas seulement cette année, mais pendant cinq ou six années de suite. Nous serons le premier pays du G-7 à rétablir l’équilibre. Nous sommes le seul pays de notre taille, certainement le seul pays du G-7, à avoir une cote de crédit AAA et à être bien perçu par toutes les agences de notation. Et nous contrôlons nos dépenses.
Cela ne se fait pas automatiquement. Cela ne se fait pas dans beaucoup d’autres pays. Cela ne se fait pas tout seul. Il faut du jugement, de bonnes décisions et une mobilisation dans tout le pays pour expliquer pourquoi c’est important et rendre cela possible.
Nous tenons également compte de notre passif non capitalisé — les pensions, la Sécurité de la vieillesse, les transferts aux provinces, l’infrastructure — pour nous assurer que les voies de financement dont nous avons besoin sont en place pour veiller à ce que notre infrastructure ne se détériore pas et à ce que nous puissions remplir les obligations et les responsabilités que nous aurons à l’avenir, lesquelles n’ont pas été définies entièrement par bon nombre d’autres pays, à commencer par les États-Unis.
Ensuite, il y a le commerce. Vous savez, Ed Fast assumant la direction, James Moore jouant un rôle très actif pour promouvoir nos entreprises en Europe. Cette semaine, l’Accord commercial entre le Canada et l’Europe est une nouvelle excitante pour le Canada, tout comme l’Alliance du Pacifique, notre série d’accords de libre-échange dans cette région et le Partenariat transpacifique, que nous poursuivrons, ainsi que des initiatives bilatérales que nous menons ou que nous mènerons avec la Chine, le Japon et d’autres partenaires bilatéraux.
Ensuite, il y a l’entente entre le Canada et la Corée, le premier accord de libre-échange que nous avons conclu de l’autre côté du Pacifique, en Asie orientale. Ces politiques n’étaient pas inévitables. Elles n’ont pas pris forme d’elles-mêmes. Des mauvais choix, comme ceux de ne pas faire ces choses, entraînent des conséquences, et le fait d’exercer un bon jugement a une valeur particulière dans un monde instable où la reprise économique est fragile et où il y a absence de leadership dans de nombreux pays.
Nous avons donc ouvert la porte à une nouvelle ère d’occasions pour le Canada. En Colombie-Britannique, cela représente bien des choses — les finances, la logistique, le gaz naturel liquéfié, évidemment, la conception de logiciels, vous le savez plus que moi. En Saskatchewan, c’est la potasse, l’uranium et les ressources gazières. En Alberta, les sables bitumineux et tout ce qui en découle. Au Manitoba, la fabrication pour le pipeline Bakken. La transformation agricole en Ontario, le domaine de l’automobile qui est encore fort, la fabrication de pièces, la fabrication de pointe, les finances et les mines. À Terre-Neuve, vous seriez surpris de ce qui arrive dans une province comptant seulement un peu plus d’un demi-million de personnes, mais des représentants de la Chambre de commerce de Saint-Jean de Terre-Neuve sont venus me voir l’autre jour et m’ont dit que les 800 membres avaient un problème lié aux compétences ou à la main-d’œuvre, une difficulté à surmonter. Ils ne peuvent trouver le nombre de personnes répondant à leurs besoins ou possédant les compétences nécessaires, même à Saint-Jean de Terre-Neuve.
C’est pourquoi votre Global Talent Summit arrive à point. La concurrence est féroce à l’échelle internationale et il y a un nombre limité d’immigrants compétents. Nous devons tous — le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial, les employeurs, les enseignants, les fournisseurs de services et d’autres intervenants — travailler ensemble pour veiller à ce que la Colombie-Britannique et le Canada demeurent concurrentiels sur le marché afin d’attirer des immigrants compétents.
C’est pour cette raison que nous sommes particulièrement fiers du partenariat que nous avons conclu avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, avec Shirley Bond et avec toute l’équipe chargée de ces questions. C’est une des premières personnes avec qui j’ai parlé lorsque j’ai pris en charge le portefeuille et elle s’est toujours efforcée d’obtenir des résultats à l’égard de ces enjeux qui, nous le savons, sont essentiels. Nous avons rencontré des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux juste avant mon voyage en Chine. Nous rencontrerons encore l’équipe de la Colombie-Britannique la semaine prochaine. Voilà un degré de coordination et de mobilisation sans précédent et nécessaire.
Soyons clairs. Le Canada continue d’accueillir chaque année en moyenne plus de 250 000 immigrants depuis 2006. En nombre absolu, c’est le plus important taux d’immigration soutenu de notre histoire. Et je dis en nombre absolu, car, pendant les quelques années ayant précédé la Première Guerre mondiale, nous avons accueilli 400 000 immigrants en une année, ce qui représentait 4 ou 5 % de notre population. Nous sommes loin de ces résultats à l’heure actuelle, et les circonstances à l’époque étaient exceptionnelles. Cependant, cette année, ce sera 261 000 immigrants, et cette immigration est de plus en plus ciblée — grâce à nos réformes et à nos partenariats — sur nos besoins d’ordre économique.
Et nous faisons cela parce que nous avons un système de déclaration d’intérêt qui sera mis en œuvre, et dont je parlerai dans quelques instants, que nous avons d’excellents organismes d’établissement et que nous savons tous à quoi ressemblera la main-d’œuvre à l’avenir.
Nous avons fait en sorte d’être moins vulnérables aux abus. Nous avons diminué les arriérés, ce qui a renforcé notre capacité de réaliser les priorités économiques qui, selon ce que nous savons, sont bien vues par les immigrants, qui veulent travailler, avoir une carrière et subvenir aux besoins de leur famille, ainsi que par les employeurs, qui s’adressent à nous chaque jour.
Cependant, contrairement aux pays préoccupés par les écarts de compétences et leur main-d’œuvre future, nous avons un plan à mettre en œuvre. Nous ouvrons de nouveaux marchés. Nous avons une équipe — gouvernements fédéral et provinciaux, administrations municipales et secteur privé — pour mener à terme ces projets à grande échelle et créer des secteurs entièrement nouveaux.
Nous avons également un plan pour établir la main-d’œuvre dont nous avons besoin en menant les quatre activités suivantes : renforcer la valeur de la citoyenneté; restructurer totalement notre système d’immigration; réformer le Programme des travailleurs étrangers temporaires; et en faire plus pour attirer un plus grand nombre de visiteurs commerciaux, d’étudiants, de touristes et de personnes en transit.
Alors, qu’entend-on par un système d’immigration économique rapide, équitable et souple? Cela veut dire que nous ciblons les nouveaux besoins de l’économie et du marché du travail du Canada tout en maintenant nos bons résultats en matière de regroupement familial et en répondant aux besoins d’ordre humanitaire. Et n’oublions pas l’ampleur de ces besoins aujourd’hui, surtout en Syrie. Le Canada continue d’être la destination d’un réfugié réinstallé sur dix dans le monde chaque année, et la demande, exprimée selon les appels devant le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ne cesse de croître, en grande partie en raison du conflit qui dégénère en Syrie.
Et les réformes que nous avons appliquées à notre système d'octroi de l'asile nous permettent de cibler les ressources encore plus sur les personnes les plus vulnérables, celles qui ne peuvent se rendre ici par leurs propres moyens et les besoins découlant d’un ensemble de crises graves partout au monde qui ont lieu très loin de nos frontières.
Donc rapide signifie aucun arriéré. Équitable signifie aucun abus. Souple signifie que la personne doit obtenir un emploi. Le système doit mener à la réussite et permettre de réaliser le résultat que l’immigrant cherchait ou pour lequel il a été recruté.
Nous avons donc changé nos critères pour tenter d’assurer une certaine souplesse. La maîtrise de l’une de nos langues officielles est désormais plus importante dans le cadre du système en général. L’âge de la personne à son arrivée au Canada aussi — plus elle est jeune, mieux c’est. Et l’évaluation des titres de compétences étrangers doit être effectuée bien avant l’arrivée des demandeurs au Canada.
En outre, l’offre d’emploi peut provenir de diverses sources. Le monde est maintenant ouvert grâce à Internet, à un Canada branché et surtout à Guichet emplois, lequel a fait l’objet d’un investissement visant sa mise à jour dans le dernier budget, sous l’égide du ministre de l’Emploi et du Développement social du Canada, Jason Kenney. Et évidemment, si aucun Canadien n’est disponible, l’offre du poste vacant sur Guichet emplois peut être lue par toute personne dans le monde, et celle-ci peut alors présenter une demande dans le cadre du programme d’immigration du Canada.
Comment les gens se rendent-ils ici et à quoi ressemblent nos programmes? Nous n’avons pas le temps de les aborder tous, mais nous ciblons réellement quatre catégories d’immigration différentes. Tout d’abord, nous recrutons beaucoup plus d’immigrants ici. La catégorie de l’expérience canadienne, qui existe seulement depuis cinq ans, est un de nos programmes qui connaît le plus de succès. Le Programme des candidats des provinces, qui, il y a 10 ans, a permis d’accueillir seulement 6 000 personnes au Canada, sera un de nos plus importants programmes cette année. Il s’agit des deux mécanismes principaux pour les personnes qui sont déjà ici. Et nous savons que les étudiants et les travailleurs étrangers temporaires qui ont réussi au Canada seront susceptibles de réussir en tant qu’immigrants, et c’est ce que nous voulons.
Ensuite, il y a les personnes à l’extérieur de nos frontières. Les critères que je viens de mentionner ont été modifiés dans le cadre du Programme des travailleurs qualifiés (fédéral). Ce dernier est entré en vigueur l’an dernier, mais il jouera un rôle important dans le recrutement de personnes pour les professions où la demande est la plus forte et dont nous parlons tous en Colombie-Britannique et partout au pays. Il y a ensuite un ensemble de programmes visant les personnes partout au monde qui créeront les emplois de l’avenir — le visa pour démarrage d’entreprise pour les entrepreneurs, le projet pilote relatif au capital de risque pour les investisseurs immigrants, que nous annoncerons plus tard cette année, un projet pilote sur les compétences en affaires visant les personnes novatrices, les entrepreneurs et les personnes qui ont de bonnes idées pour créer un tout nouveau secteur.
Comment pouvons-nous les attirer ici? En bref, au moyen de la déclaration d’intérêt, qui sera lancée le 1er janvier. Vous en avez entendu parler. Elle permettra l’arrivée de nouveaux arrivants compétents au Canada en quelques mois, et non des années. Nous allons traiter les demandes en six mois ou moins. Cela permettra de choisir les candidats les plus compétents dans un bassin de demandeurs plutôt que de simplement traiter les demandes par ordre de présentation. Les candidats devront d’abord recevoir une invitation avant de présenter une demande d’immigration, de telle sorte que les demandes ne s’accumuleront pas.
Alors, qui fera partie du bassin? Quiconque est intéressé partout au monde. Il doit y avoir quelques milliards de personnes probablement intéressées à venir au Canada; il s’agit d’un vaste bassin de candidats potentiels. Quiconque vous encouragez en tant qu’employeur à déclarer son intérêt fera aussi partie du bassin. Qui est invité? Les personnes qui remplissent les critères objectifs de nos programmes. Nous ne modifions pas les programmes. Nous continuerons de les mettre à jour, mais la déclaration d’intérêt n’est pas un programme. Il s’agit d’un cadre ou d’un système permettant d’offrir les programmes que nous avons. Cela fera en sorte que nous obtiendrons le meilleur capital humain, selon le tri et le classement effectués grâce à nos systèmes de points.
Les personnes ayant reçu une offre d’emploi, quand aucun Canadien n’est disponible évidemment, et étant visées par un avis sur le marché du travail seront presque automatiquement considérées dans notre système d’immigration.
Alors, comment tenir compte des besoins des employeurs en matière de travailleurs qualifiés? Au moyen du Guichet emplois : vous aurez un accès direct, et il y aura des indicateurs pour signaler les personnes inscrites dans le système de déclaration d’intérêt; celles-ci pourront utiliser les services de Monster.com, de Workopolis, de LinkedIn et de toute autre plateforme de recrutement.
Évidemment, l’accueil de nouveaux arrivants compétents au Canada ne constitue qu’une étape du processus d’immigration. Ils doivent s’établir et nous devons les intégrer. Nous avons triplé les fonds dans ce domaine. En quoi consiste un bon établissement? Il s’agit d’une orientation en amont, d’une orientation à l’extérieur du Canada, de la reconnaissance et de la validation des qualifications et de l’établissement d’une correspondance avant l’arrivée des personnes au Canada; puis, évidemment, il faut tenir compte des aspects très importants que sont la langue et les emplois.
En d’autres mots, c’est l’approche de la Colombie-Britannique. Suivre l’immigrant. Le rencontrer tôt pendant le processus. Fournir des renseignements. Répondre à ses besoins. L’accompagner à l’aéroport, l’accompagner dans le Grand Vancouver, l’accompagner à Fort St. John.
Nous devons tous nous engager à favoriser l’arrivée des immigrants les plus ambitieux et talentueux du monde dans notre pays, et dans la province, aujourd’hui et pour les années à venir. Les perspectives sont bonnes pour la province. Nous sommes tous concernés par la réussite du système.
Merci beaucoup.
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