Le Conseil de la magistrature a clairement choisi de protéger le juge en sacrifiant le citoyen, la raison, la vérité, l’objectivité, l’intégrité et l’éthique
Au moment où le Conseil de la magistrature du Québec (CMQ) emploie curieusement et abusivement le mode « conditionnel » pour faire allusion aux dispositions prises lors d’une conférence de gestion dont le PV a été signé et transmis en bonne et due forme aux parties par la greffière-audiencière, et ajoute que « le dossier étant toujours en cours d’instance, il est possible que le témoin puisse donner sa version à une prochaine audience suivant l’évaluation du juge quant à sa pertinence » tout en jugeant prématuré le reproche du parent dont le témoin a été privé de la parole lors d’une audience, le juge concerné a, par contre, reconnu en toute honnêteté avoir oublié de faire intervenir le témoin, travailleur québécois s’étant soustrait de son poste et ses obligations professionnelles, afin d’apporter un rayon d’éclairage susceptible de déterminer la nature d’un signalement à l’origine de l’intervention successive de la police et de la DPJ, d’abord, et d’une mesure temporaire, ensuite. Malheusement, par une décision rendue fin août dernier, le CMQ a clairement choisi de protéger le juge en sacrifiant le citoyen, la raison, la vérité, l’objectivité, l’intégrité et l’éthique.
Le père, immigrant faisant partie de la minorité visible, ne croit plus au juge qu’il considérait avant plus crédible que le pape et l’imam
Constatant une série d’actes et de mesures contraires aux valeurs du Québec (et de l'ethnie d'origine de la famille concernée) et aux dispositions de la Loi sur la protection de la jeunesse et profondément contre-productifs à l’intérêt supérieur et durable de ses enfants, le père, immigrant faisant partie de la minorité visible, ne croit plus au juge qu’il considérait avant plus crédible que le pape et l’imam. Craignant la destruction organisée ou préméditée de sa famille par les services publics, il évoque une justice au nom de l’enfant pour simplement justifier l’exercice de la profession de magistrat mais non une justice pour des mesures ou des jugements durablement en faveur de l’enfance qui est substantiellement une étape de la vie organisée pour une jeunesse de qualité et une vieillesse heureuse au sein de la société québécoise.
Comment un juge aussi expérimenté peut-il oublier l’objet principal d’une conférence de gestion qui n’avait duré que sept minutes et trente-quatre secondes (7’34’’) et arriver à s’en rendre compte que six mois après à la suite d’une plainte déposée contre lui auprès du CMQ ?
Comment le CMQ peut-il abusivement employer le « mode conditionnel » pour évoquer, dans une décision, une disposition essentielle mentionnée dans un procès-verbal produit et signé par la greffière-audiencière? N’y a-t-il pas anguille sous roche?
Voilà deux grandes interrogations qui boulversent un parent et donnent lieu à diverses interprétations dans l’opinion publique sur les actes et le rôle social des juges devant lesquels les citoyens prêtent quotidiennement serment pour ne dire que la vérité aux cours et tribunaux.
Dossier sur la justice au Québec à suivre exclusivement sur « Cent Tambours Mille Trompettes » en souvenir de l’Honorable et exemplaire Joseph-Remy Vallièrés, juge en Chef du Bas-Canada (1882) sur la photo d'en haut (Wikimédia commons)