« Jamais la Tunisie n’a été aussi près de la démocratie et des valeurs universelles qui étaient, avant le 14 janvier 2011, un mirage inaccessible ou plutôt l’apanage des pays développés. Il revient à nous tous, sans aucune exception ni exclusion, de faire en sorte que la Tunisie réussisse son pari de rentrer par la grande porte, dans le concert des nations les plus démocratiques… »
En décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes à Sidi Bouzid, s’était immolé publiquement par le feu, à la suite de la confiscation de sa marchandise par les autorités policières : c’est la goutte d’eau qui faisait déborder un verre plein de germes de contestation…c’est le déclic d’une révolution non violente, une révolution de dignité, selon les observateurs avertis. Des manifestations étaient ainsi menées en protestation contre le chômage - qui touchait une forte proportion de la jeunesse tunisienne, plus particulièrement les jeunes diplômés -, la corruption et la répression policière. Le 14 janvier 2011, à la suite de quatre semaines de manifestations continues, s'étendant à tout le pays, malgré la répression et amplifiées par une grève générale, Zine el-Abidine Ben Ali choisissait d’abdiquer et de fuir vers l’Arabie saoudite, après 24 ans de règne.
Depuis la révolution de janvier 2011, après Fouad Mebazaa (ancien président de la Chambre des députés) et Moncef Marzouki, Béji Caïd Essebsi est le troisième président tunisien mais, surtout, le premier président élu démocratiquement au suffrage universel dans l’histoire de ce pays. Évidemment, des réformes multisectorielles sont en cours, afin d’adapter les activités et programmes du gouvernement tunisien aux attentes post-révolutionnaires de la population.
Riadh Essid, Ambassadeur de Tunisie au Canada est compté parmi les dépositaires, porteurs et acteurs d'une Histoire et d’une politique reflétant Grandeur, Valeurs, Dignité, Qualité et Prospérité du Peuple tunisien et sa jeunesse. Il est un diplomate de carrière et a déjà travaillé en Indonésie, en Afrique du Sud et au Cameroun où il était Chef de Poste de 2005 à 2010. Après la Révolution, Riadh Essid a rempli avec beaucoup de doigté les fonctions de Conseiller Diplomatique du président Moncef Marzouki jusqu’au 18 décembre 2012.
C’est le 19 décembre 2012 en compagnie de son épouse et de ses deux enfants que Riadh Essid est arrivé à Ottawa pour prendre ses fonctions en qualité d’Ambassadeur de Tunisie au Canada. Accrédité durant la période post-révolution, sa mission est exceptionnelle aux plans politique, économique et culturel. Cependant, il sait mesurer la teneur des tâches à accomplir dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques lorsqu’il affirme : « Jamais la Tunisie n’a été aussi près de la démocratie et des valeurs universelles qui étaient, avant le 14 janvier 2011, un mirage inaccessible ou plutôt l’apanage des pays développés. Il revient à nous tous, sans aucune exception ni exclusion, de faire en sorte que la Tunisie réussisse son pari de rentrer par la grande porte, dans le concert des nations les plus démocratiques. La Tunisie se doit de réussir sa transition démocratique car elle assume depuis la révolution une double responsabilité morale, tant au plan national qu’à l’échelle du Monde Arabe. »
« Notre Tunisie demeure toutefois tributaire de l’appui de la communauté internationale pour mettre en place des institutions démocratiques, redresser son économie, rétablir la justice sociale et faire régner la sécurité sur tout le territoire afin de demeurer toujours un site attractif des investisseurs et des touristes… »
Par ailleurs, avec une population estimée à 10,5 millions d’habitants en 2010, un PIB par habitant de $US 3,792, plus de 120 zones industrielles (2 centres d’affaires, 7 ports commerciaux dont un nouveau en eaux profondes et plusieurs parcs technologiques, etc.), la Tunisie est un partenaire économique et commercial de taille en Afrique. Elle est le pays africain le plus compétitif dans les domaines de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et innovation, d’après le Global Information Technology Report de 2010-2011 (Forum économique mondial de Davos) et le premier pays de la méditerranée à signer un accord de partenariat avec l’Union européenne et à intégrer la zone de libre-échange européenne en 2008.
Assurément, la démocratisation du pays est à la fois un vecteur et un facteur susceptibles d’accélérer le rapprochement économique, commercial et politique de la Tunisie avec l’Amérique du Nord dont le Canada, l’Union européenne et les autres pays amis et frères à travers le monde. Avec l’assistance permanente de ses deux collaborateurs M. Hatem Boujemaa et M. Borhene El Kamel ainsi que le Consul M. Nehru Larbi et tous les représentants des différentes institutions tunisiennes à Montréal, l’ambassadeur Riadh Essid en est bien conscient et ne ménage pas ses efforts dans ce cadre : « Notre Tunisie demeure toutefois tributaire de l’appui de la communauté internationale pour mettre en place des institutions démocratiques, redresser son économie, rétablir la justice sociale et faire régner la sécurité sur tout le territoire afin de demeurer toujours un site attractif des investisseurs et des touristes. Ceci est sans conteste l’affaire de nous tous ; tunisiens à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières. »
C’est dans cette optique qu’il a invité tous les Gens d'Affaires tunisiens installés au Canada, à venir nombreux à Montréal, au Centre Socio-Culturel (Maison du Tunisien) pour participer, le samedi 24 janvier 2015, de 10 heures à 12 heures, à une rencontre sur les perspectives de promotion des échanges commerciaux et les opportunités d'investissement en Tunisie Post-Révolution. Les entrepreneurs tunisiens, les entreprises start-up, les responsables dans les chambres de commerce et les institutions économiques étatiques au Canada sont les plus concernés.
Pour ses lecteurs, « CENT TAMBOURS MILLE TRMPETTES » fera le suivi de cette rencontre entre les autorités de l’Ambassade de Tunisie au Canada et les gens d’affaires tunisiens. Un autre reportage fournira des détails sur cet important rendez-vous visant entre autres l’intensification et la promotion des échanges commerciaux et économiques entre l’Afrique et le reste du monde, par la Tunisie.