Ce débat est tellement important car il peut limiter potentiellement les capacités des citoyens défavorisés par les stéréotypes raciaux à contribuer pleinement à la création de la richesse nationale
Pour les personnes vivant en Afrique ou dans les pays non identifiés comme étant des “pays d’immigration” - ce que d’aucuns pourraient aussi qualifier des “pays homogènes d’un point de vue racial” -, le débat séculaire sur les relations potentielles entre la race et le quotient intellectuel, débat qui commence autour de la première guerre mondiale, serait sans grand intérêt.
Mais pour les pays d’immigration comme les États-Unis d’Amérique, le Canada, ou l’Australie, ce débat est tellement important car il peut limiter potentiellement les capacités des citoyens défavorisés par les stéréotypes raciaux à contribuer pleinement à la création de la richesse nationale.
Que fait-on de son intelligence? Telle est la question cruciale
Ce débat pourtant controversé ne se fonde que sur des spéculations scientifiques car il y a très peu d’évidences selon lesquelles les différences dans les résultats des tests standardisés seraient dus (i) aux facteurs environnementaux ou culturels; ou (ii) aux facteurs génétiques. D’autres chercheurs arguent que le quotient intellectuel et la race sont des constructions sociales arbitraires et ne sauraient expliquer les différences dans le quotient intellectuel des individus, même si certaines études semblent confirmer cette hypothèse.
Par ailleurs, il faut noter que les facteurs environnementaux qui favorisent la race blanche, puisque la plupart d’études ont porté sur les différences blancs-noirs, peuvent expliquer les différences observées. Un exemple simple: si une question du test standardisé consiste à identifier un microscope, il est clair que celui qui a déjà vu ou manipuler un microscope puisse être plus susceptible de l’identifier sans difficulté.
Au-delà de ce débat, et c’est ce qui nous intéresse ici. Que fait-on de son intelligence? Telle est la question cruciale. Sur ce plan, il faut admettre l’ingéniosité et le génie créateur de l’homme blanc. À titre d’exemple, ils ont été capables d’inventer les armes (de destruction massive) qui ont été déversées sur Hiroshima et Nagasaki, et sont allés jusqu’à mentir que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive en vue de faciliter l’invasion de l’Iraq. De même, alors que leurs nations sombraient déjà, Christophe Colomb a été très courageux pour venir découvrir l’Amérique du Nord en bravant tous les dangers possibles. Une Amérique du Nord qu’ils ont affectueusement transformé en massacrant les Amérindiens ou en les confinant dans les réserves où il manque l’électricité et l’eau potable. Ils ont aussi été capables d’instrumentaliser la race noire sous la complicité banale de leurs propres frères qui les livraient en esclaves. Enfin, ils ont été capables d’utiliser vicieusement la force des armes pour déchirer l’Afrique en plusieurs petits pays qui ne disposent que de peu de ressources pour mieux servir leurs pays.
En Afrique noire, l’intelligence semble être orientée vers l’égocentrisme et l’enrichissement facile
Mais en même temps, l’intelligence devrait aussi être définie en termes de “capacité de s’adapter, ou mieux le dévoilement du génie créateur face aux problèmes de société”. Sur ce plan, il faut avouer que l’Afrique tend à échouer pour être modéré. En effet, ce continent peine à trouver des solutions aux problèmes qui rongent les diverses sociétés de l’Afrique noire. Est-ce parce que l’intelligence fait défaut? Certainement pas! C’est la question que nous avons évoquée plus haut, celle de l’utilisation de l’intelligence. En Afrique noire, l’intelligence semble être orientée vers l’égocentrisme et l’enrichissement facile. Dans cette partie du monde, il est possible de trouver des présidents qui sont plus riches que leurs propres pays, et la justice clochardisée est silencieuse. Pourtant, on n’est pas capable de trouver des solutions face aux problèmes de chômage, de famine, d’Ébola, de l’éducation, de santé, et plus encore, des économies nationales. L’Afrique ne manque pourtant pas des experts internationaux de grand renom dans chacun de ces domaines.
L’Afrique a de ce fait besoin de nouvelles générations politiques qui aiment l’Afrique de toute leur âme, de tout leur cœur, de toute leur intelligence
Ainsi, si on veut réinventer l’Afrique et prouver à la face du monde que les Africains, - et nous y crois -, sont autant sinon plus intelligents que les autres races (il n’est pas facile de ne pas verser dans ce débat étriqué et parfois mesquin), nous devons créer les conditions décentes dans nos pays et valoriser la vie humaine en activant notre génie créateur. L’Afrique a de ce fait besoin de nouvelles générations politiques qui aiment l’Afrique de toute leur âme, de tout leur cœur, de toute leur intelligence. Une intelligence renouvelée dont les contours ne visent que le bien et la dignité humaine. C’est encore possible!
La vraie intelligence doit être dénuée de tout mal, de tout égoïsme, et devra privilégier le bien-être collectif
Ce ne sont pas les intelligences qui font défaut, mais il va falloir repenser l’utilisation de l’intelligence humaine en Afrique. La vraie intelligence doit être dénuée de tout mal, de tout égoïsme, et devra privilégier le bien-être collectif. Il n’est pas possible de développer un pays sans une politique efficace de redistribution des richesses. Si tout le monde est pauvre (99%) et seul 1% s’arroge toutes les richesses nationales, comment peut-on être capable de développer l’industrie hôtelière, les restaurants, l’immobilier à travers la location des maisons et appartements, les services et le tourisme, parmi tant d’autres.
À bon entendeur salut!