Si le meilleur des candidats remportait, par exemple, 2.000.000 de voix plus que le candidat qui le talonnera, à quoi servirait l’élection présidentielle prévue au mois de mars 2019?
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé, mercredi 26 décembre, le report des élections générales prévues le 30 décembre, au mois de mars 2019, dans deux zones de conflit ou sous attaque du Virus d’Ebola. Il s’agit des circonscriptions électorales de Beni, Beni ville et Butembo ville, en province du Nord-Kivu (dans l’est), ainsi que Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe (dans le sud-ouest), qui feront l’objet d’un calendrier spécifique.
La Céni maintient les trois élections (présidentielle, législatives et provinciales) le 30 décembre dans le reste du pays.
Cependant, le nouveau report concerne 1 256 117 électeurs (sur les 40 millions inscrits). Pour l’élection présidentielle, l’ensemble du territoire est considéré comme une « circonscription unique » par la commission électorale et le report pourrait poser un problème de droit constitutionnel. Ainsi, les populations disent non aux élections dans la formule du 30 décembre 2018.
Au demeurant, à l’issue de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, si le meilleur des candidats remportait, par exemple, 2.000.000 de voix plus que le candidat qui le talonnera, à quoi servirait l’élection présidentielle prévue au mois de mars 2019? Sera-t-il utile que les électeurs des circonscriptions électorales de Beni, Beni ville et Butembo ville, en province du Nord-Kivu (dans l’est), ainsi que Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe participent à l’élection présidentielle prévue à cette date? Pourtant, aucun électeur n’est peut être privé de son droit de vote. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits et la jouissance des droits politiques est reconnue à tous les Congolais, conformément à la constitution.
Une seule et unique solution : que Fatshi et Mafa s’engagent, en collaboration avec toutes les forces politiques et sociales réellement opposées au pouvoir en place, pour le retour à la république en obtenant purement et simplement le départ de Joseph Kabila
Ce vendredi 28 décembre 2018, l’échec du mot d’ordre de la coalition Lamuka décrétant la journée ville-morte sur l’ensemble du territoire national et l’incendie des pancartes de la coalition Cach à Kasindi sont des réponses aux options dépassées et des communiqués contradictoires et controversés de ces deux coalitions électorales dont les crédits peuvent s’effriter à une vitesse astronomique comme un château de cartes. Une seule et unique solution : que Fatshi et Mafa s’engagent, en collaboration avec toutes les forces politiques et sociales réellement opposées au pouvoir en place, pour le retour à la république en obtenant purement et simplement le départ de Joseph Kabila. Car celui-ci a planté tous les décors de son refus délibéré de quitter le pouvoir, surtout pas pour laisser s’installer à sa place Mafa sponsorisé par Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba.