Historiquement et très spécialement, le roi de Kingakati vient de gagner un allié politique et un gros poisson fatigué de vivre dans les profondeurs des eaux démocratiques de la RD Congo sans participer à la mangeoire
La Conférence épiscopale du Congo (CENCO) n’avait pas ménagé ses efforts en vue d’obtenir un accord dans les discussions entre l’ex. Majorité présidentielle et le Rassemblement, en dépit de la puanteur nauséabonde annonçant visiblement un degré de décomposition important de la situation politique dans l’avenir.
Cependant, reporté plus d’une fois, l’accord monstre et sanguinaire a été signé ce 31 décembre 2016 entre l’ex-majorité présidentielle et le Rassemblement. Cet accord politique prévoit, notamment, que la présidence de la république soit assurée par chef de l’État déchu Joseph Kabila pendant la période de transition, le poste de premier ministre soit confié au Rassemblement de l’Opposition et le parlement actuel reste en place. Ainsi le gouvernement issu de cet accord politique sera composé des toutes les parties prenantes à ces discussions. Les deux parties se sont également convenues que la Présidentielle, les législatives nationales et provinciales soient organisées au plus tard à la fin de l’année 2017.
Une fois de plus, Joseph Kabila vient spectaculairement d’obtenir une prime pour sa grande capacité de nuisance et son haut degré de criminalité vis-à-vis d’aimables populations congolaises. Historiquement et très spécialement, le roi de Kingakati vient de gagner un allié politique et un gros poisson fatigué de vivre dans les profondeurs des eaux démocratiques de la RD Congo sans participer à la mangeoire : avec la primature en main, Etienne Tshisekedi devient ainsi le premier collabo et complice de Joseph Kabila, le criminel…le gourmand et l’infatigable sanguinaire! « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es », un adage qui y tient bien sans épingle…Au sein de la diaspora congolaise, l’opinion est complètement troublée et embarrassée de voir le père de la démocratie congolaise accepter de devenir collabo d’un étrange sanguinaire à 84 ans : un âge de haute sagesse, de grande constance et cohérence politique…Trêves de lamentations et de regret : de la rencontre secrète de Venise en Italie à la signature de l’accord de réveillon au centre interdiocésain de Kinshasa en RD Congo, beaucoup d’eaux sales et sanglantes ont coulé sous le pont. La faim a fini par chasser le vieux loup et ses petits de la forêt…Honteux! Que vaut aujourd’hui le slogan apocalyptique « Yebela »?
Analyse de grandes lignes de l’Accord
Au point de vue du fond, cet accord est visiblement porteur des germes de conflit et une vaste gamme de prime aux auteurs de la traîtrise, de la mauvaise gouvernance, des tueries, des massacres et des violations massives et répétées de droits de l’homme à l’endroit des populations congolaises
Au point de vue de la forme, cet accord politique viole clairement la constitution du simple fait que la Majorité présidentielle a cessé d’existé depuis le 19 décembre 2016 à minuit. Quelles que soient la bonne foi et la bonne volonté de la CENCO d’obtenir un accord, il n’était pas question de laisser les travaux dudit dialogue déborder les limites temporelles fixées au 15 décembre 2015, dans le pire de cas le 19 décembre 2016 à minuit. La CENCO et le Rassemblement ont en effet contribué au glissement de Joseph Kabila dénoncé et fustigé publiquement à cor et à cri par tous les deux pendant des mois. Et toutes démarches allant dans le sens de règlement pacifique et global de la crise politique et électorale était tenue au respect strict du texte fondamental du pays. En plus, il était hors question pour le Rassemblement de négocier avec le tueur du peuple, un partenaire aux mains pleines de sang des populations congolaises. Traiter avec un tel partenaire est plus que complice et criminel. En dernière analyse, cet accord est un nouveau complot politique contre le peuple congolais. Face un ex-président faisant usage excessif de la force et de la violence contre d’aimables et paisibles populations, l’opposition politique et les forces vives de la nation congolaise auraient mieux fait de surseoir le Dialogue et de solliciter le secours de la communauté internationale au nom du droit d’ingérence humanitaire. Au lieu d’aller négocier poings et pieds liés avec un dictateur sanguinaire et sans scrupule. Ce qui engendre une délicate et dangereuse jurisprudence qui porterait à la tête du pays des personnes prédisposées à refuser de quitter le pouvoir à la fin du mandat, en brandissant des armes ou en exhibant leurs grandes capacités de nuisance contre les populations civiles
Et le sénat, découlant des élections les plus corrompues de janvier 2007, totalisera 10 ans de fonctions parlementaires dont plus de 5 ans sans mandat du peuple!!! Une première dans l’histoire des institutions politiques de l’après seconde guerre mondiale
Au point de vue du fond, cet accord est visiblement porteur des germes de conflit et une vaste gamme de prime aux auteurs de la traitrise, de la mauvaise gouvernance, des tueries, des massacres et des violations massives et répétées de droits de l’homme à l’endroit des populations congolaises. Primo, comment le Rassemblement peut mordicus réclamer que lui revienne la primature pendant que Joseph Kabila garde une large majorité au parlement devant constitutionnellement assurer le contrôle de l’action gouvernementale, avec tous les pouvoirs d’occasionner la démission de celui-ci. Secundo, confier au Rassemblement la primature c’est également le parachèvement des rencontres secrètes d’Ibiza en Espagne, de Venise et Rome en Italie, de Paris et de Bruxelles entre l’UDPS et le sanguinaire Joseph Kabila. Cela étant, quelle sera la base morale du levier « justice » d’une composition institutionnelle ou d’un gouvernement associant des personnes de tous bords et tous marigots dans la gestion courante du pays? Tercio, cet accord passe pour un nouveau complot contre le peuple congolais dans la mesure où l’objectif ultime fixé au 19 décembre 2016 à minuit n’a pas été atteint, bien au contraire des dizaines de morts, de blessés graves et arrestations ont été enregistré du côté du peuple pendant que Joseph Kabila, au lieu d’écoper un carton rouge, bénéficie étonnamment d’un carton vert en restant au pouvoir tout en gardant toutes ses prérogatives constitutionnelles et le plein contrôle des institutions et des piliers du pouvoir d’État. Et le sénat, découlant des élections les plus corrompues de janvier 2007, totalisera 10 ans de fonctions parlementaires dont plus de 5 ans sans mandat du peuple!!! Une première dans l’histoire des institutions politiques de l’après seconde guerre mondiale.
Deux questions fondamentales à l’opposition politique : (1) pourquoi l’UDPS, la cheville ouvrière du Rassemblement, qui savait bien, depuis ses rencontres secrètes avec les envoyés de Joseph Kabila, qu’il y aura glissement et une transition à la récurrente recette politique « partage équitable et équilibré du pouvoir » brandissait publiquement le slogan apocalyptique « Yebela » qui a occasionné les 19 septembre, 19 et 20 décembre 2016 plus de 70 morts, près de 200 blessés graves et plus de 400 arrestations. Pourquoi tant sacrifier le peule pour des intérêts égoïstes et mercantilistes? (2) Pour quelle raison, le Rassemblement, face à un ex-président faisant un usage excessif de la force et de la violence contre d’aimables et paisibles populations, n’a pas suspendu le Dialogue et sollicité le secours de la communauté internationale au nom du droit d’ingérence humanitaire. Au lieu d’aller négocier poings et pieds liés avec un dictateur sanguinaire et sans scrupule qui ne garantit nullement le respect de sa signature au bas d’un accord avalisé par une trentaine de personnes autour de quelques évêques, d’une part, et quels sont les gages pour la survie et l’aboutissement heureux d’un tel accord dont le premier facteur et le point le plus serré du nœud du problème qu’est Joseph Kabila n’a pas su respecter la loi fondamentale adopté par plus de 85% de la population congolaise, d’autre part?
Fort heureusement, un autre courant politique va très bientôt remplacer le vieux loup et ses petits dans l’opposition et, dès ce 1er janvier 2017, se donnera spécialement le devoir patriotique d’arracher page par page les dispositions de cet Accord-Diktat du réveillon 2016-2017 et le réduire en cendres, au nom de la souveraineté effective, de la dignité, de la fierté, de la liberté et de la grandeur du peuple congolais
Somme toute, intervenant après la déchéance de Joseph Kabila le 19 décembre 2016 à minuit, cet accord politique est un nouveau complot et une haute trahison contre le peuple congolais. Il replante tout le décor favorable à l’intensification de la prédation et à la continuité de la ruine de l’économie nationale. C’est extrêmement honteux, ridicule et poignant de constater qu’après le 19 décembre 2016 est égal à l’avant 19 décembre 2016 en RD Congo. Les signataires de l’Accord du 18 octobre 2016 sont pareils à ceux du 31 décembre 2016 qui visent des sièges aux prochaines élections par la poursuite de l’accumulation barbare de l’argent pour battre campagne ou corrompre les électeurs. Quelle triste fin de l’année pour les populations congolaises! Après le 19 décembre 206, tout participant à la gestion du pays sous la présidence de Joseph Kabila est assimilé aux collaborateurs. C’est absurde et inconcevable que ces nouveaux collabo accordent une prime de gestion spéciale à ce même joseph Kabila qui a trahi remarquablement la nation (1) en multipliant sciemment des zones de tensions et des guerres de toute nature, (2) en retardant volontairement la tenue des élections et priver l’aimable peuple congolais de son droit de choisir librement à une intervalle régulière ses représentants ou ses dirigeants, (3) en perturbant le cycle électoral débouchant sur un parlement hybride constitué des députés nationaux issus des élections de novembre 2011 et un sénat plus que glisseur émanant des élections hautement marchandées de janvier 2007 de la suite des élections de 2006, (4) en occasionnant la mauvaise gouvernance à tous les niveaux administratifs de l’État et à tous les secteurs d’activités, et (5) en ruinant l’économie nationale au profit de l’accumulation barbare et exponentielle des intérêts égoïstes et familiaux constituant entre autres, selon l’agence Bloomberg, un vaste empire économique estimé à des centaines de millions de dollars par voie de création de plus de 70 entreprises et d’acquisitions de 120 permis miniers au moment où 90% des habitants survivent avec moins de 1,25 dollar par jour?
Comme sous le régime de Vichy du Marechal Philippe Pétain en France dans les années 1940, depuis le 20 décembre 2016, flouées par une opposition corrompue et immorale, les populations congolaises sont sous un régime d’occupation et de terreur orchestré par Joseph Kabila et ses associés civils et armés
Fort heureusement, un autre courant politique va très bientôt remplacer le vieux loup et ses petits dans l’opposition et, dès ce 1er janvier 2017, se donnera spécialement le devoir patriotique d’arracher page par page les dispositions de cet Accord-Diktat du réveillon 2016-2017 et le réduire en cendres, au nom de la souveraineté effective, de la dignité, de la fierté, de la liberté et de la grandeur du peuple congolais. Tous les Congolaises et congolais avertis, humanistes et de bon sens devront saisir cette occasion pour soustraire leurs noms, leurs corps, leurs esprits et leur participation de l’ignorance collective et des pages les plus honteuses et humiliantes de l’histoire politique de la RD Congo de 1960 à ce jour.
Que faire pour l’intérêt réel des populations congolaises?
Comme sous le régime de Vichy du Marechal Philippe Pétain en France dans les années 1940, depuis le 20 décembre 2016, flouées par une opposition corrompue et immorale, les populations congolaises sont sous un régime d’occupation et de terreur orchestré par Joseph Kabila et ses associés civils et armés. La résistance devra se poursuite avec ou sans le Rassemblement ou l’opposition politique dont la plupart sont devenus des collabos. Par ailleurs, faute d’une résistance adaptée aux moyens militaires à la disposition de Joseph Kabila et ses bandes, le peuple congolais est appelé à s’organiser pour introduire une requête en bonne et due forme aux nations Unies et aux puissances militaires reconnaissant l’illégalité et l’illégitimité de Joseph Kabila, notamment la Belgique, les États-Unis d’Amérique, la France et la Grande-Bretagne. Lesquels pays sont partenaires traditionnels à la coopération au développement, à la sécurité, à la paix, à la promotion des droits de l’homme ainsi qu’à la consolidation des acquis démocratiques.