Les sénateurs corrupteurs et les députés provinciaux corrompus de janvier 2007 espèrent totaliser six ans de fonctions parlementaires sans mandat du peuple!
D’après le compte rendu de la CENCO, en dépit de profondes dissonances de vue entre la Majorité présidentielle nouvellement élargie et le Rassemblement, les négociations directes ont dégagé quelques points de compromis dont la récurrente recette politique « partage équitable et équilibré du pouvoir », le maintien de Joseph Kabila à la tête du pays et de tous ses complices glisseurs du parlement et des Assemblées provinciales. Ainsi, les sénateurs corrupteurs et les députés provinciaux corrompus de janvier 2007 espèrent totaliser six ans de fonctions parlementaires sans mandat du peuple : une première dans l’histoire contemporaine de l’après seconde guerre mondiale! Ce triste constant implique deux questions fondamentales.
Primo, pourquoi pas donner encore 5 ou 10 ans à Joseph Kabila dont le maintien au pouvoir par la classe politique révèle l’application du principe honteux de gestion des affaires publiques « On ne change pas l’équipe qui perd » et illustre à suffisance la maxime de Jean de La Fontaine « La loi du plus fort est toujours la meilleure »?
Secundo, pourquoi réserver une prime de gestion spéciale à une personne qui a trahi remarquablement la nation (1) en multipliant sciemment des zones de tensions et des guerres de toute nature, (2) en retardant volontairement la tenue des élections et priver l’aimable peuple congolais de son droit de choisir librement à une intervalle régulière ses représentants ou ses dirigeants, (3) en perturbant le cycle électoral débouchant sur un parlement hybride constitué des députés nationaux issus des élections de novembre 2011 et un sénat plus que glisseur émanant des élections hautement marchandées de janvier 2007 de la suite des élections de 2006, (4) en occasionnant la malgouvernace à tous les niveaux administratifs de l’État et à tous les secteurs d’activités, et (5) en ruinant l’économie nationale au profit de l’accumulation barbare et exponentielle des intérêts égoïstes et familiaux constituant entre autres, selon l’agence Bloomberg, un vaste empire économique estimé à des centaines de millions de dollars par voie de création de plus de 70 entreprises et d’acquisitions de 120 permis miniers au moment où 90% des habitants survivent avec moins de 1,25 dollar par jour?
Un appel pathétique est lancée à tous les Congolaises et Congolais résidant au pays et à l’étranger, de se constituer en véritable Front populaire pour la République, afin d’étouffer dans l’œuf cet « Accord-diktat » sous les hospices de la CENCO qui humilie le peuple congolais et crache sur ses précieux compatriotes tombés les 19 et 20 septembre 2016 avec à la main un carton jaune et baignant dans le sang symbolisant l’usage irréversible du carton rouge contre Joseph Kabila lundi 19 décembre 2016 à minuit
Considérant la confirmation de la traitrise, de la cupidité et de l’égoïsme de la classe politique, en général, et de l’opposition politique ou le Rassemblement, en particulier, un appel pathétique est lancée à tous les Congolaises et Congolais résidant au pays et à l’étranger, de se constituer en véritable Front populaire pour la République, afin d’étouffer dans l’œuf cet « Accord-diktat » sous les hospices de la CENCO qui humilie le peuple congolais et crache sur ses précieux compatriotes tombés les 19 et 20 septembre 2016 avec à la main un carton jaune et baignant dans le sang symbolisant l’usage irréversible du carton rouge contre Joseph Kabila lundi 19 décembre 2016 à minuit. Constitutionnellement, la RD Congo est un pays laïc et ne peut fonctionner en mode, en usages et en inspirations médiévaux
Le Front populaire pour la République se donnera spécialement le devoir patriotique d’arracher page par page ce projet d’Accord-Diktat et le réduire en cendres, dès les premières secondes du 20 décembre 2016, au nom de la souveraineté effective, de la dignité, de la fierté, de la liberté et de la grandeur du peuple congolais. Ainsi, par le Collectif pour le Renouveau du Congo (CRC) qui appuiera le Front populaire pour la République, tous les Congolaises et congolais avertis saisiront cette occasion pour soustraire leurs noms, leurs corps, leurs esprits et leur participation de l’ignorance collective et des pages les plus honteuses et humiliantes de l’histoire politique de la RD Congo de 1960 à ce jour.
Garder à la tête du pays Joseph Kabila, potentiel et favori usager de la force publique contre les populations congolaises, équivaut à admettre et sponsoriser le recours à la force et à la violence par tout congolais ou tout groupe de congolais
Par le dialogue, le classe politique et les forces vives devraient simplement (1) procéder à l’état des lieux des institutions de la République avant la démission de toutes les institutions découlant des élections corrompues de 2006-2007 et 2011, (2) obtenir la démission de toutes les institutions actuelles, notamment la départ en douceur de Joseph Kabila dont la qualité de sénateur à vie est garantie par la constitution, Conclure un accord politique pour la gestion consensuelle de la transition sans Joseph Kabila comme président et (3) élaborer un nouveau calendrier électoral plus réaliste.
Garder à la tête du pays Joseph Kabila, potentiel et favori usager de la force publique contre les populations congolaises, équivaut à admettre et sponsoriser le recours à la force et à la violence par tout congolais ou tout groupe de congolais. Ce qui constitue dangereusement un facteur d’instabilité du pays et de propension du terrorisme à l’échelle régionale et mondiale. La communauté internationale est ici sérieusement interpellée, afin que le processus démocratique en RD Congo ne reste pas constamment en état de recul et d’immaturité.