Selon le dernier bilan, 31 corps ont été trouvés à la morgue de l’hôpital de Beni et 5 autres victimes seraient enterrées sur le lieu du massacre, soit 22 hommes et 14 femmes
À travers un communiqué officiel rendu public ce dimanche 14 août 2016, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC, et chef de la MONUSCO, Maman Sambo Sidikou a présenté ses sincères condoléances aux populations de Beni, et au peuple congolais, suite à la tuerie de civils survenue dans la nuit du 13 au 14 août 2016 à Beni dans le village de Rwangoma par des présumés ADF. Selon le dernier bilan, 31 corps ont été trouvés à la morgue de l’hôpital de Beni, et 5 autres victimes seraient enterrées sur le lieu du massacre, soit 22 hommes et 14 femmes.
« La MONUSCO condamne cet acte barbare commis contre les populations civiles, et réitère son soutien aux FARDC et à la PNC pour protéger les populations civiles de Beni », a déclaré Maman Sidikou. La MONUSCO en coopération avec les FARDC et la PNC s’est déployé sur tout le territoire de Beni pour apporter une protection aux populations. Des patrouilles conjointes sont en cours et une délégation de la MONUSCO se rendra dans la ville de Beni demain pour apporter un soutien aux autorités du pays, afin de continuer la traque contre les présumés ADF.
Le gouvernement congolais a décrété, sur instruction du président Joseph Kabila, trois jours de deuil national sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo
Choqué par ce nouvel épisode de massacre de Beni perpétré la nuit dernière, le gouvernement congolais a décrété, sur instruction du président Joseph Kabila, trois jours de deuil national sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une déclaration lue dimanche, le porte-parole de l’exécutif national, Lambert Mende, indique que ce deuil débute lundi 15 août et se termine mercredi 17 août. « Les drapeaux seront mis en berne sur toute l’étendue du pays et les programmes des médias audiovisuels adaptés à la circonstance ».
Lambert Mende prétend que ces massacres sont le fait d’un groupe islamiste radicalisé ou djihadiste, selon les informations concordantes recueillies dans leurs bases de repli de Mwalika et Nadui. Par ailleurs, il ajouté que « ces actes ne diffèrent en rien de ceux signalés notamment au Nigéria, au Mali, au Cameroun ou hors du continent comme en France, en Belgique ou aux États-Unis d’Amérique ».