Cette 7ème édition du Congrès avait pour ambition d’offrir effectivement un espace d’échanges et de dialogues entre professeures et étudiantes universitaires de différentes disciplines, artistes, praticiennes et militantes pour penser, créer et mettre en action un projet féministe de transformation des savoirs et de changement social
Après Québec (1996), Dakar (1999), Toulouse (2002), Ottawa (2005), Rabat (2008) et Lausanne (2012), c’est Montréal qui a accueilli, en août 2015, le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie.
Organisé conjointement par l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et le Service aux collectivités (SAC), le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF) s’est tenu du 24 au 28 août 2015 à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Québec, Canada.
Cette 7e édition du Congrès avait pour ambition d’offrir effectivement un espace d’échanges et de dialogues entre professeures et étudiantes universitaires de différentes disciplines, artistes, praticiennes et militantes pour penser, créer et mettre en action un projet féministe de transformation des savoirs et de changement social. Suivant une tradition maintenant bien établie, le Congrès représente une occasion unique pour promouvoir à l’échelle internationale la reconnaissance des études féministes développées dans la francophonie et en intensifier l’impact scientifique et social. Le CIRFF a pour ambition de diffuser des pratiques de recherche, de création et d’action innovantes pour l’atteinte d’un véritable changement social, alors que le mythe de « l’égalité-déjà-là » opère de manière sournoise pour secondariser, sinon évacuer les luttes qu’il reste à mener.
Les quelque 900 congressistes francophones et francophiles inscrites avaient en main quantité d’outils pour enrichir les réflexions théoriques, méthodologiques et pratiques, sur le comment « Penser, Créer et Agir les féminismes » en ces temps riches en défis de toutes sortes
Avec plus de 130 activités déployées et 41 pays impliqués répartis sur 5 continents, les quelque 900 congressistes francophones et francophiles inscrites avaient en main quantité d’outils pour enrichir les réflexions théoriques, méthodologiques et pratiques, sur le comment « Penser, Créer et Agir les féminismes » en ces temps riches en défis de toutes sortes.
En dehors des plénières, conférences publiques, communications individuelles, colloques thématisés, un espace a été dédié aux œuvres audiovisuelles et performatives dont la projection du documentaire « Le Commerce du Sexe » réalisé par Ève Lamont appuyée par l’office national du film du Canada et Les Productions du Rapide-Blanc. Ce documentaire profondément interpellateur aurait bien meublé la soirée culturelle du Congrès le 26 août 2015.
"Depuis une trentaine d’années, le commerce du sexe a suivi le mouvement effréné de la mondialisation. Grâce notamment à Internet, il n’a cessé de se développer à l’échelle planétaire jusqu’à devenir aujourd’hui une industrie plus puissante que jamais, au même titre que la vente d’armes et de stupéfiants"
Les producteurs de ce documentaire soulignent que «depuis une trentaine d’années, le commerce du sexe a suivi le mouvement effréné de la mondialisation. Grâce notamment à Internet, il n’a cessé de se développer à l’échelle planétaire jusqu’à devenir aujourd’hui une industrie plus puissante que jamais, au même titre que la vente d’armes et de stupéfiants. Mais à qui profite réellement ce commerce qui fait du corps des femmes et des filles une marchandise exploitable à merci? « Le Commerce du sexe » propose une incursion dans un univers brutal dont les principaux acteurs banalisent la portée de leurs actions en réduisant l’exploitation des personnes au rang de simples services sexuels. À mi-chemin entre l’enquête et l’éditorial, le documentaire explore les méandres d’un commerce aux multiples facettes, qui opère souvent en toute légalité malgré le caractère illicite de plusieurs de ses activités.
Avant de dresser le bilan et la tenue de l’Assemblée de clôture du 28 août 2015 de 16h à 17h30’, les organisatrices du 7ème Congrès internationales des recherches Féministes de la Francophonie avaient convié, le 27 août 2015, toutes les participantes et tous les participants à un banquet de solidarité et de fraternité assuré par un de meilleurs restaurateurs de Montréal.
Ci-dessous l'album du Congrès international des recherches féministes de la Francophonie