En mars 2006, Vital Kamerhe n’était pas un enfant de 7 ans, à peine scolarisé dont on pouvait dribbler ou corrompre la conscience rien qu’avec un bel emballage des biscuits et autres sucreries
Depuis la prise du pouvoir par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi (plus connu sous l’appellation abrégée Vital Kamerhe), dans la recherche immodérée de ses intérêts égoïstes, s’est illustré en coauteur, accompagnateur, mobilisateur et propagandiste des politiques de Kabila I et II : un rôle qui lui permit de se taper, dès sa première visite au palais présidentiel post-mobutisste, sa première voiture pimpante neuve de la part de Laurent-Désiré Kabila. D’importantes fonctions publiques ont été, à la suite, exercées par ce membre du corps scientifique de l’Université de Kinshasa. Mais, pour occuper une place de choix autour de Joseph Kabila, il rédigea et publia la toute première biographie de sa vie intitulée « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila ». Vraisemblablement, cet ouvrage n’a pas été rédigé sous pression, dans un état d’ébriété ou d’euphorie ou encore de démence, de crise mentale... « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila » est, sans doute une œuvre découlant d’une plume libre, d’une âme et d’une conscience tranquilles portées par Vital Kamerhe, sacré prestidigitateur! En mars 2006, Vital Kamerhe n’était pas un enfant de 7 ans, à peine scolarisé dont on pouvait dribbler ou corrompre la conscience rien qu’avec un bel emballage des biscuits et autres sucreries. À l'ouvrage, Vital kamerhe comptait bel et bien près d’un demi-siècle de vie...
"...Je porte mon choix sur Joseph Kabila non seulement pour son bilan largement positif…mais aussi en ce qu’il a une vision claire du Congo de demain… "
À travers cet ouvrage, Vital Kamerhe souligne entre les lignes : «…mes contacts réguliers avec Joseph Kabila m’ont amené à conclure que Joseph Kabila est réellement l’homme de la rupture avec le passé…Je perçois en Joseph Kabila un architecte d’une armée moderne et dissuasive qui pourra faire oublier au Congo les souvenirs des humiliations subies. J’ai choisi Joseph Kabila parce qu’il est l’homme du respect de la parole donnée. Je ne me souviens pas, en effet, d’un engagement politique majeur pris par le président Joseph Kabila sans qu’il ne soit réalisé ni respecté. Joseph Kabila est l’homme à mener le combat du grand retour vers un passé que les Congolais voudraient oublier pour écrire les belles pages de leur propre histoire…seuls face à leur conscience, pour concrétiser la prophétie de Patrice Emery Lumumba…
Joseph Kabila est visiblement l’homme qui a donné à son peuple l’occasion de se fixer rendez-vous avec sa propre histoire pour se projeter dans un avenir hautement prometteur. Joseph Kabila est l’homme qui convie son peuple au rendez-vous avec l’espérance. Il aura donc ainsi le grand mérite de sortir le Congo de la société de la peur et du doute, pour le propulser les hautes cimes du développement, du progrès et de l’espoir.
Je porte mon choix sur Joseph Kabila non seulement pour son bilan largement positif…mais aussi en ce qu’il a une vision claire du Congo de demain… ». Des paragraphes toxiques et des affirmations révoltantes pour un peuple plongé dans la misère noire et dans l'extrême pauvreté!
En 2014, soit huit ans après, cerises sur le gâteau, Kin-Kiey Mulumba parachève l’œuvre de Vital Kamerhe par la recette " Kabila Désir "
Le 6 mars 2006 au Grand-Hôtel de Kinshasa, en vue de la présentation officielle de « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila », sa biographie-phare, Vital Kamerhe avait jeté son dévolu sur Tryphon Kin-Kiey Mulumba, un des professeurs les plus controversés de l’histoire politique de la RD Congo : en 2014, soit huit ans après, cerises sur le gâteau, Kin-Kiey Mulumba parachève l’œuvre de Vital Kamerhe par la recette « Kabila Désir ». Pendant que trois ans avaient suffi pour que Vital Kamerhe reniât complètement les traces de sa plume en faveur de Joseph Kabila.
Après les élections présidentielles largement contestées de 2011, de nombreuses démarches visant la tenue du dialogue inclusif ont été amorcées par les acteurs politiques congolais dont le plus fécond en la matière est sans conteste le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe, porteur et défenseur acharné d’un plan de sortie de la crise élaboré octobre 2012 et soumis à l’appréciation des Congolais et de la communauté internationale. Tout au long de l’année 2012, Vital Kamerhe avait beaucoup insisté pour le rapprochement Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi par l’instauration d’un cadre de dialogue, à l’initiative du premier cité, détenteur de l’impérium.
À la lecture de la Déclaration de création de la Coalition pour le Vrai Dialogue (CVD) ci-dessous, il y a lieu de vouloir savoir le sort réservé à cette coalition politique par l'UNC
Se voulant davantage pragmatique, en septembre 2013, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti cher à Vital Kamerhe, avait initié la création de la Coalition pour le Vrai Dialogue (CVD), en étroite collaboration avec des partis politiques de l’opposition dont principalement le Parti Travailliste (PT) de Steve Mbikayi et le Rassemblement des Congolais pour la Démocratie /Kisangani Mouvement de Libération (RDC/KML ) de Mbusa Nyamwisi et Koloso Sumaili.
Chose curieuse, sans avoir fourni le bilan de cette coalition ni déclaré publiquement son abrogation, les signataires de l’acte constitutif de celle-ci se présentent en ordre dispersé face à la proposition du Dialogue pourtant conforme aux dispositions de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui, en principe, supplante les lois nationales. (Lire ci-dessus la déclaration de création de la CVD signée). En effet, à la lecture de la Déclaration de création de la Coaltion pour le Vrai Dialogue ci-dessous, il y a lieu de vouloir savoir le sort réservé à cette coalition politique par l'UNC.
Vital Kamerhe est indiscutablement l’initiateur du courant kabiliste dont les conséquences sont aujourd’hui incalculables aux plans politique, économique, social, culturel et moral
Aujourd'hui, l’opinion avertie se pose également la question de savoir pour quel motif objectif et probant, Vital Kamerhe et l'UNC sont aujourd’hui contre le dialogue sous l’invitation et l’égide de la communauté internationale, du moment où le doute sur l’avenir du pays s’installe de plus en plus, la misère et la pauvreté accroissent dans les ménages, les activités prévues dans le calendrier électoral ont déraillé, le processus électoral boitille…Les élections provinciales et de gouverneurs sont reportées, les membres du bureau de la CENI n’inspirent plus confiance aux futurs candidats et aux électeurs? Seuls Vital Kamerhe et sa suite politique sauront répondre à cette pertinente et complexe interrogation.
En définitive, Vital Kamerhe est indiscutablement l’initiateur du courant kabiliste dont les conséquences sont aujourd’hui incalculables aux plans politique, économique, social, culturel et moral : des millions de jeunes congolais ont ainsi été et sont aujourd’hui perdus et précipités dans la vieillesse par une misère noire et une pauvreté sans cesse croissante. Versatile, incohérent et fin prestidigitateur, Vital Kamerhe a fait ses preuves, mais n’a pas encore dit son dernier mot en la matière : un peuple averti en vaut dix! Car, il est plus que certain que « qui a bu boira »