5’30’’ sur les antennes de TV5 Monde, 6’10’’ en invité du journal sur France 24, 5’30’’ avec Christophe Boisbouvier comme Invité Afrique sur RFI et 6’50’’ de nouveau en invité du journal sur Africa 24 TV avec le bouillant Richard Togbe
Des sources concordantes, des ténors de la famille Kabila, évoquant l’exploit militaire et politique des fidèles de Pierre Nkurunziza qui ont héroïquement récupéré le pouvoir entre les mains de putschistes, à la mi-mai dernière, et concouru à la réélection de celui-ci, le 24 juillet 2015, ont signifié aux proches collaborateurs de Joseph Kabila leur regret et inquiétude face à l’abandon de la lutte politique et médiatique en vue du prolongement du mandat inspiré de Kingakati. D’où une série de sorties médiatiques à l’international de Tryphon Kin Kiey Mulumba, relayant les apparitions de Lambert Mende Omalanga, André Atundu Liongo, Yves Kisombe et autres, à travers les chaînes de radiodiffusion et de télévision ainsi que les organes de presse écrite de la RD Congo.
Somme toute, ce qui a le plus choqué la conscience et la sensibilité de la majorité du peuple congolais et heurté l’opposition des esprits avertis, c’est le récent matraquage internationalisé du professeur Tryphon Kin Kiey Mulumba. Il est bien noté et appelé professeur! Au total 24 minutes pour revendre, face à l’opinion, l’image de Joseph Kabila Kabange, un produit politiquement frelaté : 5’30’’ sur les antennes de TV5 Monde, 6’10’’ en invité du journal sur France 24, 5’30’’ avec Christoph Boisbouvier comme Invité Afrique sur RFI et 6’50’’ de nouveau en invité du journal sur Africa 24 TV avec le bouillant Richard Togbe. Des dizaines de milliers d’Euro auraient été dépensés à Paris en France entre la 80 rue Camille Desmoulins, 92130 Issy-les-Moulineaux, siège de la RFI et France 24, la 131 Avenue de Wagram, 75017, siège de TV5 Monde, la 47 quai du Président Carnot – 92210 Saint Cloud, siège d’Africa 24 TV. Entre trois différentes stations de radiotélévision, le professeur ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba et sa compagnie auraient parcouru environ 10 kilomètres en quelque dizaine de minutes pour revendre Joseph Kabila au plan international et réussir la prolongation de l’actuel mandat de ce dernier au-delà du 20 décembre 2016.
Le professeur ministre avait effectivement perdu le nord. Il divaguait sans trouver facilement des mots justes pour encenser son jeune et petit dieu. En une fraction de seconde, le professeur ministre se remet et enchaîne d’un ton rassurant : "Nous n’avons pas un stock de compétences comme l’ont les autres pays..."
Sur Africa 24 TV, après 41 secondes de verbiages, le journaliste Richard Togbe, gardant tout son francparler, lui avait fait remarquer qu’il ne répondait pas à la question. Le professeur ministre avait effectivement perdu le nord. Il divaguait sans trouver facilement des mots justes pour encenser son jeune et petit dieu. En une fraction de seconde, le professeur ministre se remet et enchaîne d’un ton rassurant : « Nous n’avons pas un stock de compétences comme l’ont les autres pays. Lorsqu’un 17 janvier 2001, le père Kabila a été assassiné, au Congo, il y avait autant de docteurs en droit, autant de docteurs en sciences politiques…mais, on a été chercher un homme, un jeune, Kabila qui avait su faire un consensus autour de lui, qui a été l’objet de reconnaissance d’acceptabilité. C’est de ça dont le pays a besoin : la paix ».
Se déployant bec et ongles sur France 24, avec des fragments de phrases quelque peu décousus et moins ordonné dans son argumentaire, le professeur ministre Tryphon Kin Kiey Mulumba chute en ces termes : « …le Congo compte plus que Kabila. Si le Congo aujourd’hui lui exprime l’envie de le voir poursuivre son œuvre…Je pense que Kabila ne s’appartient pas. C’est au Congo de dire : « nous voulons de vous… et continuez, parachevez votre œuvre ». Son nom à lui importe peu. Ce qui importe c’est le pays ».
"Je ne milite pas pour un troisième mandat du président Kabila. Nous militons pour la reconnaissance d’un homme, Kabila, qui a permis à ce pays, le Congo, d’avoir la paix, d’avoir la stabilité et de se trouver dans une position de prospérité. Nous disons qu’il y a une envie de Kabila. Nous estimons que des hommes d’exceptions, ça ne vient pas tous les dix ans"
Au micro de la RFI, avec un cocktail d’esquive et de démagogie, le professeur ministre s’explose en kabiliste convaincu : "Je ne milite pas pour un troisième mandat du président Kabila. Nous militons pour la reconnaissance d’un homme, Kabila, qui a permis à ce pays, le Congo, d’avoir la paix, d’avoir la stabilité et de se trouver dans une position de prospérité. Nous disons qu’il y a une envie de Kabila. Nous estimons que des hommes d’exceptions, ça ne vient pas tous les dix ans"
Faisant toujours allusion à Joseph Kabila sur les antennes de TV5 Monde, les propos du professeur ministre sont ahurissants et bradent la fonction enseignante : « Nous n’avons pas des hommes d’exception comme ça qui courent la rue! »
Pourtant le même professeur Kin Kiey Mulumba, kalachnikov à la main pour le compte de la rébellion du RCD/Goma, déclarait sans ambages et triomphalement, à la suite du discours d’investiture de Joseph Kabila du 26 janvier 2001, ce qui suit : « Nous avons reçu le discours de Kabila avec la plus grande consternation et la plus grande inquiétude pour l’avenir de notre pays. … Joseph Kabila n’a absolument aucune légitimité pour nous. Et, Nous ne le reconnaissons pas. Il est à la tête d’un groupe armé qui a fait un putsch. Point à la ligne, pour nous. »
Il lui était loisible de continuer à jongler avec la date de la disparition de Laurent-Désiré Kabila comme avait tenté le frère Jacob Sakombi inongo de retarder de 48 heures l’ascension de l’âme du président assassiné vers les cieux!
Comment un professeur et une tête encyclopédique ayant assuré, pendant des décennies, la formation des milliers de jeunes, des dizaines de générations de chevaliers de la plume, des faiseurs d’opinion et autres chercheurs en sciences et techniques d’informations peut se distinguer remarquablement dans des contre-vérités, des mensonges, des contradictions majeures au point d’inventer un « moyen-testament » qui évoquerait, à son tour, des hauts faits, l’idéologie, la doctrine, la pensée, les enseignements et les actions de son jeune dieu Joseph Kabila? Pourtant, politiquement parlant, Joseph Kabila n'est plus vendable et rentable. C’est un produit frelaté et anachronique pour les enjeux de la RD Congo et du monde.
Atteint de la démence politique, versatile et amnésique, le professeur ministre Tryphon Kin kiey Mulumba a même confondu, au cours de l’interview sur TV 5 Monde et Africa 24 TV, la date de la mort de Lumumba à celle de Laurent-Désiré Kabila qui est mort le 16 janvier 2001 et non le 17 janvier 2001. Il lui était loisible de continuer à jongler avec la date de la disparition de Laurent-Désiré Kabila comme avait tenté le frère Jacob Sakombi inongo de retarder de 48 heures l’ascension de l’âme du président assassiné vers les cieux! Il est donc vrai que tout ce qui se conçoit mal s’énonce gauchement et les mots pour le dire arrivent difficilement.
Tryphon Kin Kiey Mulumba et Vital Kamerhe sont, tous les deux, des renards, comme le conçoit Jean de La Fontaine dans une de ses fables
Tryphon Kin Kiey Mulumba comme Lambert Mende Omalanga, André Atundu Liongo, Yves Kisombe et …Vital Kamerhe, l’initiateur du courant kabiliste, sont des oiseaux de même plumage. Ils sont spécialisés à ramper plus bas et nager à contre-courant de la vérité et de la volonté du peuple, afin d’obtenir leurs gains égoïstes.
« Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ». Notre publication intitulée « Quand Vital Kamerhe choisit Tryphon Kin Kiey Mulumba pour présenter son livre « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila » est une illustration éloquente de l’existence d’une maffia politique sacrifiant l’avenir de tout un pays et de sa jeunesse pour de l’enrichissement exponentiel d’une caste au détriment de l’intérêt général. Tryphon Kin Kiey Mulumba et Vital Kamerhe sont, tous les deux, des renards, comme le conçoit Jean de La Fontaine dans une de ses fables.
Très clairement, le professeur ministre s’entête et défie le peuple congolais…en usant maladroitement de la démagogie
Effectivement, le 6 mars 2006, au Salon Congo du Grand Hôtel de Kinshasa, Vital Kamerhe fut la présentation de sa biographie-phare « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila » sous un chapeau commenté par Tryphon Kin Kiey Mulumba, actuel Ministre chargé des relations avec le Parlement, ancien membre du RCD/Goma et ancien ministre de l’information du Marechal Mobutu : une des personnes les plus magnétiques aux deux régimes « révolutionnaires » successifs en RD Congo, celui du 24 novembre 1965, d’abord, et du 17 mai 1997 et sa succession politique, ensuite. Convenir à deux révolutions successives en RD Congo en perpétuelle recherche de la paix, de la stabilité et du développement, c’est bien son secret de fabrication. Tryphon Kin Kiey Mulumba est hautement créateur et imaginatif. « Kabila désir », sa campagne anticipée en faveur de Joseph Kabila a été un mort-né, un fiasco en Belgique et en RD Congo : une aventure politique stoppée net par le soulèvement populaire de janvier 2015. Mais, il tient à relancer les activités de cette association contre-républicaine. Très clairement, le professeur ministre s’entête et défie le peuple congolais…en usant maladroitement de la démagogie.
Par ailleurs, moins de 4 ans après sa présentation officielle, l’œuvre biographique « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila » a été rappelée de la circulation et de la distribution, pour défaut de compatibilité et de déphasage politiques, par son propre géniteur. Sacré Kamerhe, hautement vital et adapté à la versatilité politique.
Tryphon Kin Kiey Mulumba est spécialiste en dramatisation politique…Et lui-même le sait mieux, comme nous le savons bien…
Entre les lignes de son message de présentation du Livre de Vital Kamerhe « Pourquoi j’ai choisi Joseph Kabila », Tryphon Kin Kiey Mulumba avait affirmé : « …tous les hommes politiques, grands ou petits, sont des Machiavel consommés. » Il y avait ajouté la phrase de piété suivante : « Avant de répondre définitivement à Vital, je me donne un moment de réflexion. En réalité, j’en profite pour penser à mon Dieu, Lui demander de me faire rejaillir la lumière. Lui seul guide la main des hommes. Dans la nuit, ma décision est prise, définitive et irrévocable: je présenterai l’ouvrage de Vital, je n’ai pas le droit de me dérober. ». Molière ne manquerait pas d’excellents interprètes pour ces œuvres comiques. Kin Kiey Mulumba est spécialiste en dramatisation politique…Et lui-même le sait mieux, comme nous le savons bien…
Depuis des décennies, ces politiques prennent les populations congolaises toutes comme une grappe d’idiots, amorphes, fatigués et sans capacités physiques, intellectuelles et mentales de se souvenir des faits et gestes des politiques et de réagir en temps, en espace, en droits, en moyens et en proportion de légitime défense ou résistance populaire. Mais, Ils seront bientôt rattrapés par la vérité, la raison, le son et la lumière du temps. Ainsi, ils disparaîtront à petit feu, leurs esprits, leurs âmes, leurs corps et leurs mémoires.
Kisombe Kiaku Muisi, grand homme d’affaires, excellent dealer, ministre des sports et loisir sous Mobutu, déclara publiquement, pince sans rire, qu’il était Kabiliste plus que Laurent-désiré Kabila lui-même
Dans une de nos publications, nous avions indiqué qu’il est de notoriété publique que l’ancien vice-président chargé de l’économie et des finances de 2003 à 2006 fait partie des « fils à papa » des époques Mobutu et Kabila. Son père, le défunt Jeannot Bemba Saolona, a été, non sans controverse, un des plus magnétiques personnalités aux sérails politiques et des affaires de la RD Congo. L’opinion congolaise et internationale se souviendra toujours du revirement spectaculaire de Jeannot Bemba Saolona du mobutiste du premier carré au Kabiliste propagandiste qui, dans le cadre de sa nouvelle job en 1999, demanda à son fils Jean-Pierre Bemba d’abandonner son aventure de rébellion MLC sans lendemain et de venir travailler pour le développement du pays aux côtés de Laurent-Désiré Kabila. Coup de théâtre : en 2003, Jeannot Bemba devint sénateur inscrit sur la liste MLC, qualifié par ce dernier d’aventure sans lendemain du moment où il tirait profit du juteux ministère de l’économie nationale. Étonnant, mais vrai. Une pratique honteuse toujours en vogue et encouragée même par une certaine population ignorante en RD Congo. La série de ce type de dramatisation politique est longue et sans fin : Kisombe Kiaku Muisi, grand homme d’affaires, excellent dealer, ministre des sports et loisir sous Mobutu, déclara publiquement, pince sans rire, qu’il était Kabiliste plus que Laurent-désiré Kabila lui-même. Quoi de plus normal, un jour, un fils Kisombe devint plus Kabiliste que Joseph Kabila lui-même. Tel père, tel fils…
Quand la presse devient catalogue de nouvelles conformistes ou de fades communiqués de presse, quand elle n’apporte aucune information originale, quand elle ne sait faire aucune analyse tangible pour orienter la réflexion des Citoyens, quand elle maquille la vérité en invoquant la sauvegarde de l’essentiel, elle devient stalinienne et cesse d’être au sein de la société. «Le Soft International» n’a pas cela pour vocation."
Dans son édition du 25 août 2006, à l'issue du premier tour des élections présidentielles en RD Congo, à travers l'article "Bemba fils Mobutu", le Soft international, par la féconde plume de Tryphon Kin Kiey Mulumba, prenait faits et causes pour l'éthique en ces termes: "Par ces temps de débat électoral vif, moment de communication citoyenne par excellence, la presse est mise à raison face à ses responsabilités historiques. Nombre de médias et de professionnels de notre pays s’égarent trop souvent. Les journalistes deviennent de petits soldats défendant des causes inconnues. Plus d’une fois, nous l’avons écrit. Si le libéralisme dont le débat électoral en cours doit être la préfiguration est antinomique à l’érection des digues de l’expression et que tout doit être dit au Citoyen responsable qui seul en fera son propre jugement, la presse doit veiller à l’éthique - la sienne propre - et au professionnalisme, la première règle étant la précision de ce qui est rapporté et la source de ce qui est donné. C’est sans doute cela le problème de la presse, sa qualité et sa qualification. Les mauvais journalistes n’ont rien à faire dans ce métier... Ils doivent être écartés. Entre complaisance et devoir d’informer, entre propagande et impitoyable obligation d’éclairage des actes citoyens à poser, il y a une voie, celle du devoir de vérité. Quand la presse devient catalogue de nouvelles conformistes ou de fades communiqués de presse, quand elle n’apporte aucune information originale, quand elle ne sait faire aucune analyse tangible pour orienter la réflexion des Citoyens, quand elle maquille la vérité en invoquant la sauvegarde de l’essentiel, elle devient stalinienne et cesse d’être au sein de la société. «Le Soft International» n’a pas cela pour vocation."
...une loi sur l’éthique politique devra être élaborée, afin d’assainir les mœurs, les pratiques et les compétitions politiques, d’une part, et assurer la qualité des faits politiques et historiques à léguer aux générations futures, d’autre part
À la lecture de ce qui précède, après le départ de Joseph Kabila du pouvoir, une loi sur l’éthique politique devra être élaborée, afin d’assainir les mœurs, les pratiques et les compétitions politiques, d’une part, et assurer la qualité des faits politiques et historiques à léguer aux générations futures, d’autre part. Cette loi devra également prévoir des sanctions positives et négatives à l’endroit des acteurs politiques et son application sera garantie par un comité d’éthique politique comprenant des personnalités ayant fait preuve réellement de probité morale au sein de la société congolaise.
Tryphon Kin Kiey Mulumba, Lambert Mende Omalanga, André Atundu Liongo, Yves Kisombe…et Vital Kamerhe, l’initiateur du courant kabilo-josephiste, sont effectivement de ces rares hommes qui, dans leurs exceptionnelles prestidigitations politiques et socioéconomiques, sachent, en une seule seconde, cacher toutes les étoiles du ciel dans ou derrière la lune.
Les Congolais doivent être éveillés et vigilants, afin d’éviter de tomber une fois de plus entre les griffes des prédateurs et de démagogues en 2016.